Yria laissa Duriel la lâcher et reprendre ses affaires avant de lui saisir la main et de recommencer à monter les escaliers en sa compagnie. L'atmosphère avait considérablement changé depuis que les deux jeunes jens avaient repris leur chemin. Sans doute était-ce dû à la révélation de Duriel, ou parce que le temps avançait et que le soleil était levé désormais. Les élèves se réveillaient et l'internat reprenait son habituel brouaha. Certains élèves descendaient les escaliers pendant que les deux jeunes gens les montaient. La plupart avaient la tête dans le cul et le cul dans le brouillard, mais Yria n'y faisait pas attention. Elle s'était à demi replongée dans ses pensées et était tout juste assez présente pour entendre et comprendre ce que lui disait Duriel. Elle ne mettait qu'une seconde à comprendre et à répondre. L'infomation sur les directeurs fut la première qu'elle lui donna. Elle tourna la tête vers lui pour lui répondre, afin qu'elle n'ait pas l'impression de parler dans le vent.
-Il ya a deux dirlos et il s'en branlent de ton arrivée, du moins pour l'instant. Ils ne savent même pas que tu es là. Je sais même pas s'ils sont levés, chuis pas sure. M'enfin, pour pas que t'ignores où c'est que jt'emmène, sache qu'on va au premier étage. Là haut qu'à une grosse dame derrière un comptoir qui va se charger de te donner la clé de ta chambre. Si tu désires être dans la même que la mienne, elle n'aura qu'à te donner un double, si toutefois elle daigne nous répondre avant qu'on ai vu le temps passer, elle est toujours plongée dans un bouquin.
Elle sourit à cette pensée. Lors de son arrivée ici, elle s'était rendue au comptoir de la grosse dame en compagnie de Ayumi. Cette dernière avait faillit éclater de rire en voyant la forte femme, derrière son comptoir. Yria avait du parler pour les deux, se retenant de rire, essayant de rester polie devant cette austère femme qu'elle ne demandait qu'à later. La grosse dame avait alors jeté deux clés sur son comptoir et les deux jeunes filles étaient parties en direction des dortoirs. La suite est une autre histoire. Yria décida tout de même de prévenir Duriel. Cela ne faisait qu'une demi heure qu'elle l'avait rencontré, mais elle le connaissait déjà assez bien, elle était déjà amoureuse de lui, ils sortaient déjà ensemble et cela suffait pour qu'elle connût son caractère, rien que lorsqu'elle se rappellait des policiers, lors de l'entrée du jeune homme dans le bâtiment.
-Au fait, laisse-moi parler lorsqu'on y sera, et ne fait aucun commentaire, si comme tu le dis, tu ne tiens pas à te faire jarter. car tu risques fort de vouloir te moquer d'elle en la voyant ou encore de lui fouttre une baigne lorsque tu l'entendra causer. Elle n'aime pas les élèves et est toujours de mauvaise humeur.
Elle lui adressa un clin d'oeil complice comme ils finissaient de monter l'escalier. Ils s'engagèrent main dans la main sur le premier palier, long couloirs aux murs nus exesssivement violets, couleur que Yria détestait. le couloir était étoir et désert. Duriel suivait Yria qui s'en allait la première. Leur progresssion fut rapide mais totalement silencieuse, Duriel semblait lui aussi parti dans ses songes. Yria se priva de rêver, de peur de prendre le mauvais couloir. Pourtant, il fût impossible que l'on ratâ le comptoir de la grosse dame, ainsi que son occupante, pour qui aucun élève n'avait de l'estime. La jeune femme s'approcha du comptoir, le visage impassible, la main de son amoureux dans la sienne. Elle s'arrêta assez près pour prendre la parole, défia Duriel du regard pour lui clouer le bec, et ainsi l'empêcher de parler, puis porta son attention sur la grosse dame, plongée dans son livre.
-Bonjour, ouais c'est encore moi ^^ J'ai ce jeune homme avec moi qui est nouveau, sa le dérange pas d'être dans la même chambre que moi et ma colocataire, si toutefois cela est possible. Je vous demande juste si vous pouviez lui donner un double de la clé.
Elle baissa ensuite les yeux en signe de respect pour la dame et attendit. Elle espérait que la dame ne mettrait pas trois plombes à répondre, après biensur avoir levé les yeux de son livre.